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METEO FRANCE - crue

Niveau d'explication :

Toute élévation du niveau d'un cours d'eau — fleuve, rivière, torrent, ru... — , d'un canal ou d'un plan d'eau tel qu'un lac est appelée une crue lorsqu'elle a pour cause un apport important en eau liquide consécutif à une période de précipitations ou bien de fonte de neige ou de glace. Il faut donc distinguer la crue de l' inondation (voir l' encart ), que l'on a souvent tendance à confondre avec elle : lors d'une inondation, le niveau de l'eau excède ses valeurs habituelles jusqu'à submerger une superficie plus ou moins importante de la terre qui l'environne, ce qui n'est pas forcément le cas d'une crue. Deux facteurs, l'un météorologique — la durée ou l'intensité d'épisodes pluvieux sur la région considérée — , l'autre climatologique — l'époque de la fonte des neiges et des glaces dans cette région ou à ses frontières — , sont ainsi susceptibles de déclencher des crues, de façon quelquefois combinée d'ailleurs. Mais l'action de ces facteurs est très dépendante d'un environnement géologique, géographique et climatique faisant intervenir de nombreuses caractéristiques. Certaines d'entre elles s'imposent sur un grand nombre d'années, comme par exemple les spécificités du bassin-versant — ainsi, en plaine, un fleuve de faible pente ou de lit peu profond risque davantage d'entraîner des crues — , le rythme annuel des variations de débit des divers affluents, la plus ou moins grande perméabilité des sols, l'influence de l'expansion urbaine et de la transformation du paysage rural, l'existence éventuelle d'une saison des pluies . Les autres caractéristiques tiennent à des successions d'événements qui, d'une année sur l'autre, peuvent ou non se produire ou se suivre : on retrouve ici la date et la rapidité de la fonte des neiges et, surtout, l'occurrence de pluies exceptionnellement abondantes. Celles-ci peuvent résulter d' orages violents qui couvrent une zone déterminée pendant parfois plusieurs heures et y déversent alors une pluie ruisselante en quantité énorme, comme le montrent les hauteurs de précipitation relevées au cours de tels épisodes : ainsi se produisent la plupart des crues soudaines , qui sont les crues les plus difficilement prévisibles et également les plus immédiatement dévastatrices par les inondations qu'elles provoquent. D'autres variétés de crues associent des épisodes pluvieux moins intenses, mais beaucoup plus prolongés dans le temps, et qui se succèdent de telle façon que la crue se "prépare" lentement : les premiers épisodes tendent à saturer les nappes phréatiques et à rendre inopérants les bassins de rétention sur une partie du bassin-versant, et il suffit alors qu'un épisode ultérieur apporte des précipitations sur cette partie ou en amont pour que se propage une onde de crue qui, en quelques jours, étend la crue et parfois l'inondation vers l'aval. La fameuse crue de 1910, qui fit monter les eaux de la Seine, fin janvier, jusqu'à 6 mètres au-dessus de la cote d'alerte à Paris, est un exemple de succession de tels épisodes : après une fin d'année 1909 très humide, les pluies avaient en effet repris abondamment durant une vingtaine de jours en janvier. La durée de retour d'un tel phénomène est évaluée à 100 ans, ce qui signifie qu'il se produit en moyenne une fois sur une durée de un siècle (et non qu'il se produit une fois tous les 100 ans !). Les dispositions à prendre en prévision des crues à grande durée de retour posent un problème d'aménagement crucial, encore mal maîtrisé de nos jours.


Droits de reproduction et de diffusion réservés METEO FRANCE 2003


L'ouvrage est disponible dans toutes les librairies de Papeete au prix de 2950 CFP