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METEO FRANCE - cumulonimbus



Niveau d'explication : Un cumulonimbus provient généralement de l'évolution normale d'un cumulus , mais aussi, parfois, de la transformation de nuages appartenant à d'autres genres — altocumulus ou stratocumulus de l' espèce castellanus (c'est-à-dire crénelé), altostratus , nimbostratus ; dans tous les cas cependant, la transformation passe là encore par la génération d'un cumulus congestus . Le cumulonimbus se développe alors verticalement jusqu'à ce qu'il rencontre une couche d' air fortement stable, qui n'est autre que la base de la stratosphère dans la plupart des cas, et sous laquelle il déploie son enclume ou son panache. Cet étalement donne peu à peu naissance à des cirrus , tandis que le développement de la masse nuageuse s'accompagne d' ionisations des particules d'eau liquide ou solide, que viendront neutraliser les éclairs caractéristiques de l' orage . Pareille ascendance à travers les couches de la troposphère ne peut être engendrée que par des conditions de très forte instabilité convective : ces conditions, au sein du nuage , entretiennent de violents mouvements verticaux (de l'ordre de 5 à 35 m.s - 1 ) en dégageant par condensation d'énormes quantités de chaleur ; on a ainsi pu calculer que pour un orage de taille moyenne, la puissance libérée à l'intérieur du nuage, de l'ordre de dix millions de mégawatts, équivalait à celle qu'auraient produite quelque 2 500 centrales électriques nucléaires. Les appels d'air résultant des courants ascendants et des chutes de grosses gouttes de pluie finissent par s'organiser à leur tour en courants descendants , très forts quelquefois eux aussi ; ces courants , en entraînant depuis des altitudes élevées un air plus frais, accompagnent les précipitations et insèrent en surface, sous les courants ascendants, une couche peu épaisse, séparée de ces derniers par un front de rafale que secouent fréquemment des vents violents . Au-dessus de cette zone, l'air plus chaud des ascendances s'enroule en un nuage horizontal appelé arcus (abr. : arc ), qui peut s'étirer de façon considérable jusqu'à prendre un aspect menaçant. Par ailleurs, le sommet du cumulonimbus présente souvent sous sa face inférieure des protubérances en forme de mamelons, les mammas ou mamma (abr. : mam ), qui sont dues à l'effondrement de poches de cristaux de glace et qui peuvent également pendre de la base du nuage, là où se mettent à précipiter des accumulations de fines gouttelettes. La forte convection nécessaire à la "fabrication" d'un cumulonimbus peut être engendrée par deux situations météorologiques distinctes. La première est le réchauffement d'une masse d' air humide à partir de sa base, par exemple lors d'une journée calme et très ensoleillée au coeur de l'été : les foyers orageux sont alors le plus souvent isolés, quoiqu'ils puissent se développer au-dessus de montagnes, car dans ce cas une ascendance orographique s'ajoute à l' ascendance thermique provoquée par ce réchauffement continu. La seconde situation consiste en un front froid qui soulève violemment une masse d'air chaude et humide : de nombreux foyers orageux naissent alors le long du front ; là aussi, l'arrivée sur une zone montagneuse peut accentuer le phénomène. Il existe en outre des alignements "en muraille" de cumulonimbus orageux, qui se propagent en arrière de la traîne des fronts froids dans les régions tempérées ou qui accompagnent les invasions d'air équatorial humide dans les latitudes intertropicales : bien qu'appelées lignes de grains , ces bandes étroites ne sont pas obligatoirement accompagnées de phénomènes de grain . EN SAVOIR PLUS Dossiers thématiques Les nuages et Les orages .


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