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METEO FRANCE - rapport de mélange

Niveau d'explication :

À un instant déterminé, l'état physique d'une parcelle d' air atmosphérique (donc d' air humide ) se caractérise par sa température absolue T et sa pression p , mais aussi par son humidité , que peuvent décrire de façon quantifiée différents paramètres : outre l' humidité relative u , le plus utilisé d'entre eux est le rapport de mélange de la parcelle — souvent noté r — , qui exprime à l'instant considéré le rapport de la masse de vapeur d'eau à celle d' air sec contenues dans la parcelle ; ce nombre r est sans dimension, mais ses valeurs restant généralement très faibles, il est d'usage de les manipuler en les multipliant par 1 000, ce qui revient à l'exprimer en grammes de vapeur d'eau par kilogramme d'air sec (on note de ce fait r en "g / kg"). Sur un émagramme où l'état d'une parcelle d'air est symbolisé par un point M ayant pour coordonnées la température T et la pression atmosphérique p de la parcelle, l'humidité de celle-ci est alors précisée en pointant près de M la valeur du rapport de mélange. Dès lors que, dans l' atmosphère , on connaît la température et la pression en un lieu et à un instant déterminés, des formules simples permettent de calculer en ce lieu et à cet instant l'humidité relative u à partir du rapport de mélange r et réciproquement, par l'intermédiaire de la tension de vapeur e . Ces formules montrent en particulier que pour T et p données, la valeur du rapport r ne peut excéder, sinon de peu et fugacement, celle d'un nombre r w (l'indice w est mis pour water ) appelé le rapport de mélange de saturation , et qui est le rapport de mélange associé à la pression de vapeur saturante e w ( T ) que ne peut en principe excéder la valeur de e à la température T (alors, u = 100 %) : une fois atteinte cette valeur limite r w va se déclencher la condensation d'une partie de la vapeur d'eau contenue dans la parcelle, à moins qu'un phénomène de sursaturation n'y maintienne une masse de vapeur d'eau supérieure à la masse normalement maximale et ne produise par conséquent des valeurs de u , e et r respectivement supérieures à 100 %, e w ( T ) et r w ; de fait, l'amorce de la condensation est précédée d'un état instable et ordinairement bref de sursaturation, laquelle reste légère en général, seul un air très pur permettant à u , e et r d'atteindre des valeurs sensiblement plus élevées, voire très élevées. Alors que la pression de vapeur saturante e w ( T ) est une fonction — rapidement croissante — de la seule température T , le rapport de mélange de saturation r w est une fonction de p et de T à la fois : il décroît avec p à température donnée, tandis qu'à pression donnée il croît avec e w ( T ), et donc avec T . Le tracé des courbes d'égale valeur de r w sur un émagramme (cotées à l'aide de nombres égaux à 1 000 fois la valeur correspondante de r w ) permet de repérer la ou les valeurs prises par la pression et la température aux points éventuels où se produit la saturation sur une courbe représentant soit le profil vertical d'une masse d'air, soit l'évolution d'une parcelle d'air ; en effet, ce ou ces points sont situés à l'intersection entre la courbe précédente et la ou les courbes d'égale valeur de r w ayant une cote égale au rapport de mélange de la masse d'air ou de la parcelle (au-dessous ou au-dessus d'un point de ce type, le rapport de mélange sur la courbe de profil ou d'évolution est inférieur au rapport de mélange de saturation et l'espace atmosphérique correspondant à cette portion de courbe n'est pas un milieu condensé ). Soulignons que la définition de r w se réfère à la condensation liquide . Or, il existe aussi, pour T < 273,15 K , un rapport de mélange de saturation r i relatif à la condensation solide (l'indice i étant mis pour ice ), qui est lié à la pression de vapeur saturante e i ( T ) par rapport à la glace ; et de même que l'on a e i ( T ) < e w ( T ), on a, à p et T données : r i < r w (la vapeur d'eau, au moment où elle devient saturante par rapport à la glace, ne l'est pas encore par rapport à l'eau liquide).


Droits de reproduction et de diffusion réservés METEO FRANCE 2003


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